Divers professionnels interviennent dans l’accompagnement des personnes âgées. Le recours à une aide-ménagère ou à une auxiliaire de vie sociale permet de prolonger le maintien à domicile le plus longtemps possible. Puis, lorsque l’aide à domicile ne suffit plus pour assurer le bien-être de l’aîné, des solutions intermédiaires entre domicile et établissement existent. Elles peuvent aussi faire office de préparation pour une entrée en maison de retraite.
Plus de 90 % des aînés plébiscitent le maintien à domicile. Avec l’arrivée de la dépendance, l’accompagnement des personnes âgées par leurs aidants familiaux devient toutefois plus difficile. Il est donc généralement nécessaire d’avoir recours à des professionnels de l’aide à domicile pour assurer un bon accompagnement des personnes âgées.
Le secteur des services à la personne recouvre plusieurs professions. Aide-ménagère, assistant de vie ou encore auxiliaire de vie sociale sont les différents titres des professionnels qui interviennent dans l’accompagnement des personnes âgées à domicile.
Ces professionnels assistent les aînés dans les actes de la vie quotidienne, ponctuellement ou régulièrement. Ils s’occupent des tâches domestiques, comme le ménage, les courses, la préparation des repas ou le linge. Les intervenants qui assurent l’accompagnement des personnes âgées ne doivent cependant pas se substituer à ces dernières. Ils s’attachent au contraire à stimuler leur autonomie dans la mesure du possible.
L’accompagnement des personnes âgées recouvre également des tâches sociales : l’intervenant peut être amené à effectuer des démarches administratives simples (sauf celles qui ont un caractère financier). Les personnes qui assurent l’accompagnement des personnes âgées peuvent les aider dans leurs sorties et leur assurer une vie sociale et relationnelle.
L’assistance pour l’hygiène corporelle, l’alimentation ou encore les déplacements s’inscrivent aussi dans le cadre des activités d’accompagnement des personnes âgées. En revanche, les soins à proprement parler sortent des compétences des auxiliaires de vie.
Lorsque l’accompagnement des personnes âgées implique des tâches comprenant des soins infirmiers, il doit être assuré par les professionnels d’un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Les soins à domicile recouvrent les métiers d’infirmier, infirmier coordonnateur et aide-soignant. Les SSIAD peuvent également proposer l’intervention d’ergothérapeutes, psychologues, psychomotriciens, assistants de soins en gérontologie ou encore aides médico-psychologiques pour compléter l’accompagnement des personnes âgées à domicile.
L’infirmier réalise les soins infirmiers (pansements, injections, etc.) prescrits par le médecin traitant. Les soins d’hygiène, de prévention et de confort (nursing, lever, habillage, coucher ou encore surveillance de la prise des médicaments) s’inscrivant dans le cadre de l’accompagnement des personnes âgées sont effectués par un aide-soignant, sous la supervision de l’infirmier. Enfin, des soins paramédicaux sont réalisés notamment par l’orthophoniste, le kinésithérapeute ou le pédicure. Cet accompagnement des personnes âgées est assuré de manière continue, également les week-ends et jours fériés lorsque la situation médicale des usagers le justifie.
Les infirmiers peuvent également intervenir dans le cadre d’une hospitalisation à domicile (HAD). Cette forme d’accompagnement des personnes âgées comprend des soins ponctuels en cas de maladies non stabilisées, des soins de réadaptation au domicile et des soins palliatifs.
L’accompagnement des personnes âgées à domicile par des aidants familiaux ou professionnels peut être avantageusement complété par des solutions intermédiaires entre le maintien à domicile et l’hébergement en maison de retraite.
L’accueil de jour participe notamment de l’accompagnement des personnes âgées en prenant ces dernières en charge d’une demi-journée à plusieurs jours par semaine dans un cadre sécurisé favorisant le maintien des relations sociales avec autrui. Solution à la solitude, l’accueil de jour permet également aux aînés de bénéficier d’activités stimulant leurs facultés physiques et psychiques. La majorité de ces structures d’accompagnement des personnes âgées sont du reste adaptées à l’accueil d’aînés atteints de la maladie d’Alzheimer. Une prise en charge partielle par un accueil de jour permet aux aidants familiaux qui assurent au quotidien l’accompagnement des personnes âgées de prendre du répit.
L’hébergement temporaire constitue également une forme d’accompagnement des personnes âgées facilitant la tâche des aidants, notamment lorsque ces derniers souhaitent prendre des vacances et qu’ils ne peuvent faire appel à des professionnels (faible budget, période estivale où il est plus difficile de trouver des intervenants, etc.) L’accompagnement des personnes âgées au cours d’un séjour temporaire en maison de retraite est semblable à la prise en charge dont bénéficient les résidents permanents. Non seulement l’aîné profite d’un cadre sécurisé et d’activités adaptées, mais il a également l’occasion de découvrir la vie en collectivité, ce qui facilitera, le cas échéant, une future entrée en maison de retraite.
L’accompagnement des personnes âgées par des professionnels à domicile peut être partiellement pris en charge dans le cadre du plan d’aide de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Cette aide départementale couvre une partie des frais liés à l’accompagnement de personnes âgées dépendantes de GIR 1 à 4. Le GIR est évalué par une équipe médico-sociale envoyée au domicile par le service social du conseil général. L’APA peut ainsi aider à couvrir une aide à domicile, un accueil de jour, un aménagement du logement ou toute autre aide technique et humaine répondant aux besoins d’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie.
Pour les aînés qui ne sont pas éligibles à l’APA, c’est-à-dire classés en GIR 5-6, il est possible de faire une demande d’aide sociale au département ou à la caisse de retraite sous conditions de ressources et sous réserve que leur état de santé ou leur situation familiale justifient le recours à une aide matérielle ou humaine pour assurer l’accompagnement de ces personnes âgées.
Parmi les actes liés à l’accompagnement des personnes âgées, les soins infirmiers assurés par les SSIAD sont pris en charge à 100 % par la sécurité sociale. En revanche, les interventions des kinésithérapeutes sont généralement payées à l’acte et ne s’inscrivent donc pas dans le forfait du SSIAD. Les frais d’accompagnement des personnes âgées comprennent également les honoraires des médecins, des intervenants extérieurs et les médicaments, lesquels font l’objet du remboursement habituel. L’hospitalisation à domicile est prise en charge à 80 %, ou à 100 % lorsqu’il s’agit d’une affection de longue durée.
L’accompagnement des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer doit être personnalisé pour s’adapter aux symptômes qui se développent différemment d’un individu à l’autre. Il est recommandé de choisir des professionnels de l’aide à domicile qui ont suivi des formations spécifiques sur l’accompagnement des personnes âgées souffrant de démence, pour qu’ils sachent comment réagir en cas de troubles du comportement.
Bien que la communication devienne de plus en plus difficile, il est important que les professionnels de l’accompagnement des personnes âgées Alzheimer fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir cette communication, notamment grâce à un contact physique doux, en parlant en face des aînés de façon calme et avec des phrases simples, sans infantiliser.
Rappelons que dans le cadre du Plan Alzheimer, de plus en plus d’accueils de jour sont habilités et spécifiquement adaptés pour assurer l’accompagnement de personnes âgées atteintes de démence.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui touche quelque 860 000 personnes âgées en France. De plus en plus de services d’aide à domicile et de structures d’accueil sont adaptés à l’accompagnement des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.
L’assistant de soins en gérontologie (ASG) est un professionnel de l’accompagnement des personnes âgées qui intervient à domicile ou en établissement. Il s’agit d’un aide-soignant ou d’un aide médico-social ayant une expérience préalable dans l’accompagnement des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une forte perte d’autonomie.
Les aidants familiaux sont des particuliers qui assurent l’accompagnement de personnes âgées de leur famille. Le travail des aidants est de plus en plus reconnu par les autorités qui ont rapidement saisi l’importance de cette forme d’accompagnement des personnes âgées.