Malgré la dépendance, la plupart des aînés souhaitent résider chez eux le plus longtemps possible. L’aidant familial est généralement le premier sollicité pour assurer l’accompagnement de la personne âgée. Prévenir l’épuisement de l’aidant grâce à une aide-ménagère ou à des solutions de répit est primordial pour que le maintien à domicile réussisse et ne pèse ni à l’aîné ni à l’aidant.
Environ quatre millions de personnes aident un proche âgé en situation de dépendance, d’après un sondage réalisé en 2013 à l’occasion de la Journée nationale des aidants. De façon générale, ce sont trois Français sur dix qui sont ou ont été concernés par l’accompagnement d‘une personne âgée en perte d’autonomie. C’est dire le rôle central des particuliers dans l’accompagnement de la personne âgée. En moyenne, les proches consacrent six heures par jour à l’accompagnement de la personne âgée qu’ils assistent dans les actes de la vie quotidienne : ménage, préparation des repas, aide dans les déplacements…
Cette tâche est d’autant plus exigeante que la personne est dépendante ou désorientée. D’après l’association France Alzheimer, l’aide informelle des proches contribue significativement à la prise en charge financière et à l’accompagnement de la personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer. L’association évalue cette assistance à 3 000 euros par mois, sur la base de la rémunération d’un professionnel de l’aide à domicile.
L’accompagnement de la personne âgée est parfois une tâche trop lourde pour une seule et même personne. Dans 54 % des cas, l’aidant est une femme. C’est même souvent la conjointe elle-même âgée de la personne aidée. D’où l’importance pour l’aidant fragilisé d’être soulagé dans les tâches du quotidien par une aide-ménagère ou tout autre intervenant mis à disposition par un service d’aide à la personne.
L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) pourra financer une partie des prestations d’accompagnement de la personne âgée à domicile par une aide-ménagère ou une auxiliaire de vie. Cette aide octroyée par le département peut même être versée à l’aidant familial (sauf le conjoint) qui consacre une importante partie de son temps à l’accompagnement de la personne âgée. Pour bénéficier de l’APA et du financement d’un plan d’aide personnalisé, l’aîné doit être âgé de 60 ans et plus et être en perte d’autonomie (GIR 1 à 4).
Le projet de loi sur « l'Adaptation de la Société au Vieillissement » traduit enfin une reconnaissance publique du rôle de l’aidant dans l’accompagnement de la personne âgée en perte d’autonomie. La nouvelle loi prévoit ainsi d’accorder aux personnes qui s’occupent d’un proche âgé une aide au répit d’un montant annuel de 500 euros. Cette allocation sera octroyée, dès janvier 2016, sous condition de ressources et permettra de financer un hébergement temporaire ou un accueil de jour pour la personne aidée. L’aidant pourra ainsi prendre un peu de répit et alléger la charge de travail liée à l’accompagnement de la personne âgée.
On constate en effet qu’un aidant sur cinq souffre de fatigue physique et morale, pouvant conduire à une dépression et à l’utilisation de psychotropes. Pour éviter l’épuisement, l’aidant doit se ménager des moments de répit dans l’accompagnement de la personne âgée. D’ailleurs, le projet de loi prévoit également la mise en place d’un dispositif d’urgence pour assurer une continuité de l’accompagnement de la personne âgée en cas d’hospitalisation de l’aidant.
L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) octroyée aux personnes âgées en situation de dépendance (GIR 1 à 4) permet la prise en charge partielle de différentes prestations facilitant l’accompagnement de la personne âgée. L’APA vise à financer une partie d’un plan d’aide personnalisé mis en place par une équipe médico-sociale du Conseil général pour organiser l’accompagnement de la personne âgée, en lui proposant des heures d’aide-ménagère, de garde à domicile, de portage des repas, etc. Le plan d’aide de l’APA peut également comprendre des séjours en hébergement temporaire ou un accueil de jour une ou plusieurs fois par semaine pour soulager l’aidant de l’épuisement qui pourrait découler de l’accompagnement de la personne âgée dépendante au quotidien. Notons qu’une participation est demandée au bénéficiaire en fonction de ses ressources.
D’autres associations de soutien pour les aidants assurent des formations sur l’accompagnement de la personne âgée en perte d’autonomie, mais elles ne sont pas toujours gratuites.
Lorsqu’un salarié (justifiant d’une ancienneté d’au moins deux ans) a besoin de plus de temps pour se consacrer à l’accompagnement d’une personne âgée en perte d’autonomie (GIR 1 à 4), il peut faire une demande de congé de soutien familial. La personne en situation de dépendance doit être un proche : conjoint, concubin, personne avec laquelle elle a conclu un Pacs, ascendant, descendant ou collatéral jusqu’à quatrième degré (pour ces trois dernières catégories il peut s’agir des proches du conjoint). Le congé de soutien familial peut être pris pour une durée de trois mois, renouvelable si nécessaire jusqu’à un an sur une carrière.
Notons que la loi sur « l'Adaptation de la Société au Vieillissement » modifie ce congé, qui s’appellera « congé de proche aidant » et sera également ouvert aux aidants assurant l’accompagnement d’une personne âgée classée en GIR 3, même lorsqu’il ne s’agit pas d’un proche comme c’est actuellement le cas. En outre, le congé pourra être transformé en période d’activité à temps partiel et être fractionné pour l’adapter aux besoins d’accompagnement de la personne âgée.
Les aidants familiaux assurant l’accompagnement d’une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer peuvent bénéficier d’une formation gratuite de 14 heures organisée dans leur département par l’association France Alzheimer locale. Ces formations permettent de mieux connaître la maladie et ses symptômes, mais aussi d’apprendre à optimiser l’accompagnement de la personne âgée en découvrant les aides disponibles et les droits de l’aidant et son proche âgé.
Le groupe iso-ressource (GIR) est un critère qui permet d’évaluer la perte d’autonomie afin, notamment, de définir le montant de l’APA pour financer une aide-ménagère et d’autres prestations d’accompagnement à la personne âgée.
Les prestations d’aide à la personne comprennent toutes les tâches effectuées pour assister un individu dans sa vie quotidienne. Dans le cas de l’accompagnement de la personne âgée en perte d’autonomie, elles sont assurées par une auxiliaire de vie, qui s’occupera notamment du ménage, des courses et de l’aide aux déplacements de l’aîné.
Le congé de soutien familial est un congé sans solde que peut prendre l’aidant qui assure l’accompagnement d’une personne âgée en situation de dépendance. Il est d’une période de trois mois, renouvelables.
L’aide-ménagère est souvent la première prestation d’aide à la personne à laquelle aura recours l’aidant pour faciliter l’accompagnement de la personne âgée dont il s’occupe au quotidien. Elle peut être assurée par un service d’aide à domicile et partiellement prise en charge par l’APA ou l’aide sociale, en fonction du GIR et des ressources du bénéficiaire.
L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) est une aide du département octroyée aux personnes âgées de 60 ans et plus en situation de dépendance et ayant besoin d’une aide pour accomplir les actes essentiels du quotidien. L’APA peut servir à rémunérer un aidant (autre que le conjoint) qui s’occupe de l’accompagnement d’une personne âgée.
Une question qui pourrait être posée, mais qui ne l'est jamais aux aidants et/ou professionnels de santé en charge d'une personne dépendante : Est ce que la prise en charge des soins, de la toilette, de l'habillage est facile ou pénible ? Une enquête de Senior Strategic d'octobre 2013 l'atteste : pour près de 80 % des aidants concernées par l'habillage au lit ces tâches sont pénibles ou très pénibles. En tant que VADAPAD nous avons mis au point, avec l'aide de soignants professionnels, des vêtements innovants susceptibles de réduire cette pénibilité et d'accroitre le confort des personnes dépendantes.