Dans le cadre de la lutte contre la maltraitance des personnes âgées, les centres de soins et autres structures professionnelles destinées aux aînés ont mis en place le concept de la “bientraitance”. De quoi s’agit-il ? Et qu'est ce que l'Humanitude ?
La bientraitance apparaît dans les années 1990. Il s’agit de placer la personne âgée au centre de la prise en charge qui lui est destinée et de développer “un ensemble de savoir-faire, adaptés et positifs”, selon la perception de Yves Gineste, précurseur dans le domaine.
Avec Rosette Marescotti, ce dernier fonde la méthode de l’Humanitude qui prône “le respect de la dignité des aînés en perte d’autonomie” durant leurs soins, en institution ou milieu hospitalier. Pour ce faire, il appelle à regarder le patient et à échanger avec lui ; à communiquer et à lui expliquer les actes réalisés à son intention ; et à favoriser les gestes doux et sans brutalité.
La Direction générale de l’Action sociale, dans sa circulaire DGA 5/SD 2 n° 2002-265 du 30 avril 2002 revient sur l’importance de la lutte contre la maltraitance des personnes âgées dans les structures sociales et médico-sociales et énonce ce qui suit :
“La lutte contre les maltraitances dont sont victimes les enfants et les adultes vulnérables accueillis dans les institutions sociales et médico-sociales doit être une priorité absolue. Elle doit faire l'objet d'une détermination sans faille. Une vigilance et une efficacité renforcées s'imposent dans le traitement des signalements de violences en institution”.
Et d’ajouter qu’il est nécessaire “d'assurer une vigilance constante sur la qualité de la prise en charge des personnes accueillies en institution. Cette préoccupation doit être présente dès les premières étapes de la procédure d'autorisation, au titre de la qualité de la prise en charge des personnes accueillies”.
Il importe qu’après tout signalement les victimes présumées bénéficient d’un soutien approprié, moralement et administrativement, grâce à un accompagnement personnalisé lors des procédures avec les autorités.
La personne qui a dénoncé les abus doit également recevoir une prise en charge adaptée.
Si le cas de maltraitance décelé se trouve en institution ou résidence, il convient de sensibiliser l’ensemble du personnel au problème.
Les établissements doivent par ailleurs mettre en place un “protocole interne” détaillant la façon de gérer une telle situation.
Le Conseil de la Vie Sociale (CVS) d’un établissement est composé de représentants des résidents, des familles, du personnel et de la direction. Il permet surtout aux résidents de s’associer à la gestion de la structure et d’exprimer un avis ou une plainte quelconque sur l’organisation intérieure, la vie quotidienne, le programme des animations, les ateliers, etc.
La maltraitance concernerait actuellement 600 000 personnes en France. Soit 5 % des plus de 65 ans et 15 % des plus de 75 ans. On estime toutefois qu’un cas sur six seulement sont décelés.
Les victimes sont majoritairement des femmes.
Le soignant est invité à mettre son patient en confiance grâce à quelques règles simples mais qui peuvent faire une grande différence au quotidien.
L’accent doit être mis sur le regard, la parole et le toucher.
Le regard doit être franc, direct et se prolonger durant quelques secondes. Le patient doit sentir qu’il est pris en compte, estimé et respecté via ce premier contact.
La parole a tout autant d’importance : le soignant doit décrire et expliquer chacun des soins prodigués et les gestes qu’il s’apprête à faire.
Le toucher, enfin, doit être approprié. C’est-à-dire que le soignant doit faire preuve de douceur, ne pas saisir brutalement la personne âgée et faire preuve de patience.
Méthode de soins visant à faire respecter la dignité des personnes âgées dépendantes. Elle repose sur trois piliers : regard, parole et toucher.
Violence caractérisée par tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique, à sa liberté, ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière. (Conseil de l’Europe 1987)
Il est composé au minimum de cinq personnes élues à bulletin secret : deux représentants des résidents, un représentant des familles ou des représentants légaux, un représentant du personnel et un représentant de l’organisme gestionnaire. Le Conseil se réunit au moins trois fois par an pour donner son avis et faire des propositions sur toute question concernant le fonctionnement de l’établissement : l’organisation intérieure et la vie quotidienne (les activités et l’animation).
Ensemble de savoir-faire adaptés et positifs, dans le but de promouvoir le bien-être de nos aînés.
Il s’agit de la prise en compte des capacités propres aux personnes âgées lors de leur prise en charge médico-sociale. Véritable outil permettant de garantir les droits de la personne et la personnalisation des prestations ou de l’accompagnement qui lui sera proposés.
Il faut de la bienveillance pour nos aïeux, nous devons tous nous mobiliser pour eux! Voici une communauté sur facebook qui dénonce la maltraitance et la négligence sur les personnes âgées: https://www.facebook.com/pages/Stop-maltraitances-aux-personnes-âgées/346877138796622?focus_composer=true
De MAURICE Eric le 31/07/2014 à 09:04 | Répondre |
Nous sommes encore si loin de la bientraitance !!! nos personnes agées sont souvent brutalisées, malmenées par un personnel qui manque d' humaninité et d' empathie . La famille joue un rôle prépondérant dans l'accompagnement du malade, soyons attentifs, elle connait bien ses difficultés ses capacités ses habitudes . L' hopital, c'est VIOLENT .