Les maisons de retraite en Bretagne

> Les personnes âgées en Bretagne

D’après les estimations de population de l’Insee au 1er janvier 2013, la Bretagne compte environ 330 000 personnes âgées de 75 ans, soit un peu plus de 10 % de la population de la région. Cette proportion est plus élevée qu’au niveau national, les personnes âgées de 75 ans et plus représentant 9,15 % de la population nationale. Le département des Côtes-d’Armor compte la plus grande part de personnes âgées (12 %) et l’Ille-et-Vilaine la plus faible (8,5%).

Plus de 65 000 personnes âgées bénéficient de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) attribuée dans le cadre de la prise en charge de la dépendance aussi bien à domicile qu’en établissement. Environ la moitié des bénéficiaires de l’APA résident à domicile et l’autre moitié dans différents établissements.

> L’offre en maisons de retraite en Bretagne

Les personnes âgées de Bretagne vivent davantage en institution que celles de la France métropolitaine en général (près de 12 % contre 10 % des aînés de 75 ans et plus au niveau national). En témoignent d’ailleurs les forts taux d’équipement en structures d'hébergement permanent pour personnes âgées (maison de retraite, foyers-logements et USLD). La Bretagne se situe en effet bien au-delà du niveau national : 134,2 places pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus, contre 122,4 ‰ en France (au 1er janvier 2013). C’est l’Ille-et-Vilaine qui compte le taux le plus élevé de maisons de retraite de la région : près de 142 ‰, mais même le Finistère dont le taux est le plus bas de Bretagne (128 ‰) est bien équipé.

L’offre bretonne en maisons de retraite et autres institutions pour personnes âgées est donc importante et variée. On compte 486 maisons de retraite en Bretagne, proposant plus de 38 000 places médicalisées ou non. Les 105 foyers-logements bretons peuvent accueillir plus de 4 000 aînés valides ou semi-valides. Certains sont même médicalisés. En effet, parmi les maisons de retraite et les foyers-logement, 475 structures bénéficient du statut d’Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), offrant en tout plus de 38 000 places habilitées à recevoir des personnes en perte d’autonomie. L’offre médicalisée est d’ailleurs complétée par près de 1 700 lits dans des Unités de soins de longue durée (USLD).

Le taux d’hébergement médicalisé (Ehpad + USLD) atteint ainsi 121 places pour mille aînés de 75 ans et plus, une proportion là-aussi plus élevée qu’en France métropolitaine (99,6 ‰), l’Ille-et-Vilaine étant à nouveau en tête avec ses 10 500 places en Ehpad et 500 lits en USLD.

Notons que la Bretagne a beaucoup investi dans l’application des mesures du Plan alzheimer 2008-2012. En effet, on compte dans le département de nombreuses unités spécialisées dans la prise en charge des personnes âgées souffrant de troubles du comportement, tant en maisons de retraite qu’à l’hôpital. Il y ainsi 89 PASA (Pôles d'Activités et de Soins Adaptés), 7 UHR (Unités d’hébergement renforcées) médico-sociales et 6 UHR sanitaires, ainsi que 5 UCC (Unités cognitivo-comportementales.

> Le maintien à domicile en Bretagne

Si les aînés bretons sont nombreux à vivre en institution, le maintien à domicile occupe comme partout une place importante dans le paysage de la prise en charge des personnes âgées. Pour permettre aux aînés de rester le plus longtemps possible chez eux, la région dispose de 130 services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) pouvant s’occuper de quelque 6 400 personnes âgées. Le taux d’équipement en SSIAD est sensiblement le même qu’au niveau national (19,4 ‰ vs 19,7 ‰ en France métropolitaine), les Côtes-d’Armor présentant le taux le plus élevé (24,3 ‰).

Par ailleurs, diverses solutions de répit permettent aux personnes âgées de bénéficier d’alternatives à l’hébergement permanent, même lorsque leur aidant a besoin de souffler ou à la sortie d’une hospitalisation. On compte ainsi environ 700 lits d’hébergement temporaire dans les différentes maisons de retraite de Bretagne et près de 600 places d’accueil de jour pouvant accueillir des personnes âgées aussi bien autonomes qu’atteintes de la maladie d’Alzheimer, d’une demi-journée à plusieurs jours par semaine.