Actuellement en France on manque cruellement d’organes : chaque année seulement 5.000 greffes sont réalisées alors que plus de 15.000 malades sont en attente et vivent dans des conditions difficiles.
FRANCE ADOT c’est la fédération des Associations pour le Don d’Organes et de Tissus humains. Elle a été créée le 30 Juillet 1969 par le Professeur Jean DAUSSET, Prix Nobel de Médecine 1981, et par Maurice MAGNIEZ, Docteur en Pharmacie. Elle est reconnue d’utilité publique depuis 1978.
Ses 75 associations départementales ont pour objectif de sensibiliser le public au Don d’Organes, de Tissus et de Moelle Osseuse. Ses 1.500 bénévoles interviennent régulièrement auprès des jeunes en milieu scolaire – FRANCE ADOT est agréée par l’Education Nationale -, mais aussi auprès du grand public lors de conférences et lors de tenue de stands d’information : en collecte de sang, dans les manifestations sportives ou autres, dans les galeries marchandes, …
La grande expérience des bénévoles leur permet de susciter les questions et d’y répondre clairement, en démystifiant ces sujets qui restent encore malheureusement difficiles à aborder. Concrètement, ils offrent la possibilité aux personnes rencontrées, d’une part de porter sur eux leur carte de Donneur d’Organes, d’autre part de se porter volontaires au Don de Moelle Osseuse.
Il est important que chacun y réfléchisse et se détermine de son vivant en répondant à une question simple : « est-ce que j’accepte, le jour de mon décès et si les circonstances le permettent, que l’on me prélève mes organes pour sauver des malades en attente ? ».
Si la réponse est OUI, il est essentiel de prévenir nos proches de notre décision, et d’afficher clairement notre position en portant sur nous la carte FRANCE ADOT de donneur d’organes : on peut demander sur internet à recevoir notre carte de donneur (www.france-adot.org/demande-carte-donneur.html). Ainsi le jour de notre décès, les proches n’ont pas à prendre position mais seulement à témoigner de notre volonté affichée antérieurement. Notre volonté sera respectée. Il est tout aussi important de connaitre la position de nos proches.
Si la réponse est NON, le mieux est de s’inscrire sur le Registre National des Refus (http://www.dondorganes.fr/046-comment-exprimer-son-refus), afin d’être certain de ne pas être prélevé le jour de notre décès.
Les circonstances de décès qui permettent un prélèvement d’organes sont très rares : il faut être en état de mort encéphalique, c’est à dire d’avoir le cerveau détruit, irrémédiablement détruit. Moyennant la mise en place d’une assistance médicale importante, le cœur continue de battre pendant quelques heures et préserve ainsi les organes. Il est facile de comprendre qu’on ne peut vivre sans cerveau …
Statistiquement en France, seul 1 décès sur 150, dans ces conditions, permet d’envisager un prélèvement d’organes : c’est pourquoi il est important de décider bien en amont. En effet, dans cet état de mort encéphalique, nous ne sommes plus à même de décider.
Actuellement en France on manque cruellement d’organes : chaque année seulement 5.000 greffes sont réalisées alors que plus de 15.000 malades sont en attente et vivent dans des conditions difficiles.
Contrairement à une idée reçue, il n’y a pas d’âge limite pour faire don de ses organes, et actuellement en France on prélève des cœurs jusqu’à 65 ans, des poumons jusqu’à 70 ans, des foies jusqu’à 80 ans, des reins jusqu’à 85 ans et des cornées jusqu’à plus de 90 ans ! C’est l’état de nos organes le jour de notre décès qui permet aux médecins de décider ou non du prélèvement.
En 2013, la moyenne d’âges des 1.600 personnes prélevées était de 56,6 ans et 37 % d’entre elles avaient 65 ans et plus.
Le don est gratuit, anonyme, basé sur le volontariat.