Environ un tiers des personnes âgées de 65 ans et plus vivant à domicile chutent chaque année. Les chutes chez les personnes âgées sont loin d’être anodines : elles peuvent provoquer une fracture du col du fémur, voire la mort (9 300 décès chaque année). Même lorsque le pronostic vital n’est pas engagé, la chute entraîne souvent la perte d’autonomie du sujet âgé et l’impossibilité pour ce dernier de continuer à vivre seul à domicile. Si l’âge est un facteur de risque indéniable, la chute n’est pas une fatalité. Adapter aussi bien l’environnement que l’hygiène de vie de la personne âgée, avec de l'activité physique par exemple, peut permettre de prévenir de nombreux accidents.
Les facteurs de risque à l’origine des chutes chez les personnes âgées sont multiples et tous liés à la fragilité qu’entraîne le vieillissement. Avec l’âge, le nombre de personnes touchées par les chutes chez les personnes âgées augmente : 45 % des 80-90 ans et 55 % des plus de 90 ans en sont victimes chaque année.
Les risques de chutes chez les personnes âgées sont liés à :
- L'état de santé de la personne : fonte musculaire, troubles de la vue et de l’équilibre, réflexes plus lents et diminution de la mobilité, incontinence (entraînant une précipitation vers les toilettes), pathologies multiples et chroniques (maladies neurodégénératives comme les démences ou la maladie de parkinson, arthrose, ostéoporose, maladies cardiovasculaires, dont l’accident vasculaire cérébral…) ;
- Ses comportements : prise médicamenteuse (polymédication : les personnes âgées prennent en moyenne 4,5 médicaments par jour ; effets secondaires ; prise de psychotropes, d’antiarythmiques ; automédication), alimentation insuffisante ou inadéquate, consommation d’alcool (altérant les facultés sensorielles et motrices), peur de tomber (réduction des déplacements entraînant une perte d’autonomie), prise de risques, port de chaussures ou de lunettes inadaptées ;
- Son environnement : domicile inadapté au vieillissement (éclairage insuffisant, obstacles, absence d’équipements de sécurité, sol en mauvais état, non prévention des chutes…) et dangers à l’extérieur (pas de passage pour piétons à proximité, escaliers sans main courante…).
Huit chutes chez les personnes âgées sur dix se produisent au domicile, dont près de la moitié dans la salle de bain. Il est possible d’adapter la maison face au risque de chutes chez les personnes âgées, en commençant par quelques aménagements simples, puis en investissant dans des travaux parfois plus onéreux, mais qui amélioreront fortement le bien-être de la personne âgée :
Éliminer les obstacles pour éviter les chutes chez les personnes âgées : il est conseillé de dégager les lieux de passage en retirant les petits meubles et objets encombrants. Les fils électriques peuvent être fixés au mur ou placés dans des range-fils. Les objets doivent être rangés à des emplacements facilement accessibles et à portée de main pour éviter la précipitation. Dans le jardin aussi il convient de faire des aménagements : préférer les tuyaux d’arrosage avec enrouleur, éviter les plantes rampantes qui obstruent les passages et peuvent provoquer des chutes chez les personnes âgées.
Limiter les risques de glissade pour éviter les chutes chez les personnes âgées : il convient de vérifier les revêtements de sol (moquette qui se décolle, tapis dont les coins se retournent, carrelage glissant) et de les changer le cas échéant (en préférant de la moquette si possible et le carrelage antidérapant dans la salle de bain), éliminer les descentes de lit, équiper la baignoire d’un fond antidérapant. On peut également faciliter les déplacements en ajoutant des mains courantes dans les escaliers et des barres d’appui partout où le besoin s’en fait sentir (toilettes, salle de bain et surtout dans la baignoire et la douche, cuisine). En outre, il est conseillé d’utiliser une canne ou un déambulateur, afin de limiter les chutes chez les personnes âgées.
Éviter de prendre des risques pour éviter les chutes chez les personnes âgée : le rangement de la cuisine et du salon doit être repensé pour éviter d’avoir à grimper sur une chaise pour atteindre des objets trop haut placés et ainsi des chutes chez les personnes âgées. Quoi qu’il arrive, il faut éviter de monter sur une chaise et préférer un petit escabeau à deux ou trois marches, stable et avec un appui pour les mains.
Mieux éclairer le domicile pour éviter les chutes chez les personnes âgées : l’éclairage doit être suffisant dans toutes les pièces et les zones d’ombre doivent être bannies, en utilisant de nombreuses sources de lumière indirectes. Les interrupteurs facilement accessibles, on peut éventuellement en ajouter. Utiliser des ampoules basse consommation pour pouvoir utiliser une puissance d’éclairage suffisante.
Une alimentation équilibrée et adaptée aux besoins de la personne âgée, ainsi qu’une activité physique régulière permettent de rester en forme et de prévenir des maladies, telles que l’ostéoporose qui favorise le risque de chutes chez les personnes âgées.
Il convient donc de veiller à ce que la personne âgée mange à sa faim et selon ses besoins. Ce n’est pas parce qu’elle bouge moins que ses besoins énergétiques diminuent. Il faudra donc continuer à manger équilibré et à un rythme régulier, en s’assurant de ne pas perdre de poids. On recommande notamment de consommer quatre produits laitiers par jour pour couvrir les besoins en calcium (et ainsi préserver le capital osseux et prévenir l’ostéoporose ; source de forces face aux chutes chez les personnes âgées), de manger une fois par jour de la viande, du poisson ou des œufs (pour les protéines et le fer), de boire près de deux litres d’eau et de consommer des fruits et légumes variés.
Quant à la consommation de médicaments, il ne faut pas la prendre à la légère. Il est important que la personne âgée suive l’ordonnance du médecin, en utilisant notamment un pilulier et en remettant bien chaque médicament dans sa boîte d’origine après avoir arrangé le pilulier, afin d’éviter les erreurs particulièrement dangereuses.
Pour rester en forme, la personne âgée doit maintenir une activité physique régulière. Le sport associé à la consommation de protéines permet de « construire » les muscles. Les personnes âgées suffisamment valides peuvent pratiquer la natation, le yoga, la gymnastique, etc. La marche régulière représente également une excellente forme d’activité que l’on peut moduler en fonction de sa force physique, et ainsi éviter les chutes chez les personnes âgées.
Les sports proprement dits ne sont pas les seules activités physiques recommandées pour les personnes âgées. Des activités comme les tâches ménagères (faire la vaisselle, s’occuper de son jardin), les loisirs comme la danse ou même le simple fait de monter des escaliers permettent de bouger et donc de garder la forme. Par ailleurs, la marche est une activité particulièrement recommandée, parce qu’elle peut se pratiquer partout (en ville, pour aller faire ses cours, dans le parc…) et qu’on peut l’adapter à son rythme. Il est recommandé de marcher au moins une demi-heure par jour.
Avant d’entreprendre un aménagement du domicile de la personne âgée, il est recommandé de se rapprocher d’une association telle que le PACT ARIM, qui fournit diagnostic et conseil technique (visite de la maison, proposition d’un plan d’aménagement), puis aide la personne à élaborer un plan de financement, en la renseignant sur les organismes qui pourront l’aider.
L'Agence nationale de l'habitat (Anah), notamment, accorde une aide aux propriétaires occupants ou bailleurs pour leur permettre de réaliser des travaux pour l'autonomie de la personne (monte-escaliers, mains-courantes, barres d'appui...).
La Caisse d'allocations familiales (Caf) et la Mutualité sociale agricole (MSA) peuvent accorder aux personnes qui bénéficient d’au moins une prestation familiale (telle l'allocation de logement) un prêt à l'amélioration de l'habitat (Pah).
Les caisses de retraite (MSA, assurance retraite, RSI) proposent également des aides à l’aménagement du logement. La CNAV par exemple prévoit une telle aide dans le cadre de son Plan d’action personnalisé (PAP) visant à favoriser le maintien à domicile de ses assurés.
Il est également possible de bénéficier d’un crédit d’impôt de 25 % des dépenses d’installation ou de remplacement d’équipements spécialement conçus pour les personnes âgées ou handicapées. Les dépenses sont plafonnées à 5 000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple.
Il est important d’apprendre à se relever avant qu’un accident survienne, afin de ne pas se retrouver totalement désarmé en cas de chute. En quelques mots : « Il s'agit de se relever en passant sur le ventre. Plier une jambe, la plus forte. Faire basculer le corps doucement sur le côté afin de se retrouver sur le ventre. S'appuyer sur les avant-bras pour amener la jambe pliée en direction des bras, et se retrouver un genou à terre et l'autre jambe tendue. Une fois dans cette position, ramener la jambe tendue pour se mettre à quatre pattes. Écarter les genoux pour plus de stabilité. Se hisser à l'aide d'une chaise, d'une rampe ou tout au moins d'un meuble stable pour ne pas retomber à nouveau. » (Source : Comité Français d'éducation pour la Santé (CFES)).
Toutefois, si la personne âgée est blessée, elle ne doit pas essayer de se relever seule. Il convient d’appeler des secours, en rampant jusqu’au téléphone et en appelant le SAMU (composer le 15). Un dispositif de téléassistance peut s’avérer très utile en cas de chute.
Les dispositifs de téléassistance (ou téléalarme) sont des systèmes permettant d’alerter des secours en cas d’urgence, lorsque la personne âgée ne peut accéder au téléphone. Il s’agit généralement de médaillons ou de bracelets, dotés d’un bouton permettant une mise en relation avec un centre d’appel, qui fera venir le SAMU ou contactera la famille. La téléassistance peut éventuellement être prise en charge partiellement dans le cadre d’un plan d’aide de l’Allocation personnelle d’autonomie (APA).
La sarcopénie est un syndrome lié au vieillissement et se caractérisant par une réduction progressive et généralisée de la force, de la masse et de la fonction musculaires. Une alimentation insuffisante et la sédentarité accentuent cette pathologie, qui accroît les risques de chute et d’entrée dans la dépendance. Ce phénomène peut être ralenti par une activité physique régulière et adaptée (exercices en endurance et en force). La consommation de vitamine D peut également diminuer le risque de chutes liées à la faiblesse musculaire.
Même lorsque la personne âgée qui a fait une chute ne s’est pas blessée, elle craint de retomber. Cette peur entraîne une appréhension de la marche. La personne âgée perd sa confiance en soi, restreint ses activités, marche de façon hésitante et risque alors de tomber de nouveau. La personne âgée perd ainsi progressivement son autonomie et se replie sur elle-même, ce qui augmente encore le risque de chute.
Une réadaptation adaptée (prodiguée par un kinésithérapeute et éventuellement associée à un traitement anxiolytique) sera nécessaire pour lui redonner confiance et lui permettre de reste autonome.
L’ostéoporose est une maladie caractérisée par une fragilité des os (perte osseuse), qui deviennent de moins en moins résistants, d’où un risque accru de chutes et de fractures. Cette maladie survient vers l’âge de cinquante ans (au moment de la ménopause chez les femmes, qui sont davantage touchées que les hommes). Les facteurs de risque de l’ostéoporose sont d’ordre génétique (hérédité), nutritionnel (carences en calcium, vitamine D, protéines…) et environnemental (sédentarité, exposition au plomb).
L’activité physique est l’un des meilleurs moyens de prévention de l’ostéoporose, car elle renforce l’ossature.
nous avons 85 ans et devions faire changer les carrelages à l'extérieur ( terrasse et escalier ) car trop glissant et dangereux mais nous avons entendu parler d'une entreprise qui fabrique une solution pour, sans abîmer les carrelages et à moindre coût les rend antiglisse... Nous avons fais le traitement il y a maintenant presque deux ans et c'est vraiment formidable et ça pour environ 150 €... rien à voir avec le changement du carrelage.