L’installation de la dépendance chez la personne âgée est susceptible de menacer le maintien à domicile, en l’absence d’organisation adaptée. Il existe aujourd’hui différentes formes d’aide à la personne âgée : aide à domicile, aménagement du logement, aides financières, etc. Tour d’horizon.
Le maintien à domicile d’une personne âgée en état de dépendance peut s’avérer délicat et il est nécessaire d’organiser son environnement pour assurer son bien-être et sa sécurité. Il est important de mettre en place toute l’aide que la personne âgée peut recevoir pour rester à son domicile le plus longtemps possible.
Les accompagnants familiaux sont le plus souvent les premiers sollicités pour venir en aide à la personne âgée. Dans la grande majorité des cas, le proche qui aide la personne âgée est le conjoint ou l’enfant. Près des trois quarts des conjoints, eux-mêmes âgés, et la moitié des enfants consacrent plus de six heures par jour aux différentes tâches que nécessite l’aide à une personne âgée dépendante. C’est dire le risque d’épuisement qui existe pour l’accompagnant familial qui néglige parfois ses propres besoins pour octroyer son aide à la personne âgée.
Il existe fort heureusement différentes formes d’aide à la personne âgée, permettant de décharger les proches de la surcharge de travail que représente leur investissement quotidien dans l’aide de la personne âgée dépendante.
L’aide à la personne âgée doit répondre à ses besoins tant physiques que sociaux : assistance dans les tâches du quotidien, aménagement du logement, mais aussi prévention de la solitude.
L’aide à domicile professionnelle est souvent nécessaire pour prendre en charge correctement la dépendance de la personne âgée qui a choisi de continuer à vivre chez elle. Ce service est octroyé par une auxiliaire de vie à domicile, qui vient en aide à la personne âgée dans tous les gestes qu’elle ne peut plus accomplir seule : entretien de la maison, aide à la toilette de la personne âgée, préparation des repas, etc. L’intervenant qui aide la personne âgée à domicile a également un rôle social, puisqu’il lui tient compagnie. Le nombre d’heures d’aide que la personne âgée a besoin dépend naturellement de son niveau de dépendance et de la disponibilité de ses proches.
Il est important en outre d’aménager le logement pour prévenir les chutes, notamment en installant des barres d’appui et tout matériel susceptible de constituer une aide pour la personne âgée qui a des difficultés à se déplacer.
Les différents types d’aide à la personne âgée dépendante peuvent être partiellement pris en charge par l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). L’APA est une prestation sociale départementale visant à fournir une aide à toute personne âgée de 60 ans et plus confrontée à la dépendance.
Pour recevoir cette aide la personne âgée doit attester d’une résidence stable et régulière en France et avoir besoin d’assistance pour accomplir les gestes essentiels de la vie quotidienne.
Après dépôt d’une demande auprès du CCAS ou du conseil général, une équipe médico-sociale départementale se rend au domicile du demandeur pour évaluer le besoin d’aide de la personne âgée et son niveau de perte d’autonomie. L’APA est ouverte aux aînés relevant des GIR 1 à 4 de la grille AGGIR d’évaluation de l’autonomie des personnes âgées.
L’équipe médico-sociale prépare un plan d’aide pour la personne âgée, prévoyant diverses prestations, telles que l’aide à domicile, des aides techniques, l’aménagement du logement et l’accueil de jour. Le montant de l’aide que la personne âgée reçoit au titre de l’APA dépend de ce plan d’aide personnalisé et de ses ressources.
Pour savoir quelle aide la personne âgée peut recevoir pour aménager sa maison à la dépendance, il est recommandé de se rapprocher de l’association PACT ARIM du département. Cet organisme octroie des conseils techniques après visite du logement et propose une aide à la personne âgée pour réaliser les démarches nécessaires afin de préparer un plan de financement de l’aménagement de sa maison. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) offre une aide à la personne âgée propriétaire occupante ou bailleresse souhaitant réaliser des travaux pour l’autonomie des personnes âgées (monte-escaliers, mains-courantes, etc.)
En outre, les caisses de retraite proposent une aide à la personne âgée, appelée notamment « Logement et cadre de vie » à la CNAV, et permettant de financer des travaux tels que le remplacement du chauffage, du revêtement de sol ou des sanitaires.
La CAF et la MSA viennent aussi en aide à la personne âgée ayant besoin d’aménager son logement, en mettant à sa disposition un prêt à l’amélioration de l’habitat, ayant un taux d’intérêt de 1 % et permettant de couvrir jusqu’à 80 % des dépenses d’aménagement, dans la limite de 1 067,14 euros. Le prêt est remboursable en 36 mensualités maximum.
Lorsque le degré de dépendance de l’aîné n’est pas très élevé et que celui-ci relève des GIR 5-6, il ne peut prétendre à l’APA pour financer les services d’aide à la personne âgée. Il arrive cependant que son état de santé justifie le recours à des prestations d’aide à la personne âgée. Les personnes âgées de 65 ans et plus (60 ans en cas d’inaptitude au travail) dont les ressources sont inférieures à 800 € (pour une personne seule) ou 1 242 € (pour un couple), peuvent prétendre à des heures d’aide-ménagère au titre de l’aide sociale départementale. Au-dessus de ces plafonds, cette forme d’aide à la personne âgée peut être financée par la caisse de retraite, à condition là aussi de ne pas dépasser là aussi certains plafonds.
La prise en charge de la dépendance à domicile ne se limite pas à l’aide à la personne âgée pour l’accomplissement des tâches quotidiennes. L’aide à la personne âgée peut comprendre des soins inhérents à la situation de dépendance et de dégradation de la santé. Un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) peut intervenir pour réaliser divers actes infirmiers : pansements, aide à la personne âgée malade pour le lever, l’habillage, le coucher et les autres actes nécessitant l’intervention d’un personnel spécialisé (aide-soignant, infirmier). Les personnes âgées souffrant d’une maladie non stabilisée, ayant besoin de soins de réadaptation au domicile ou devant recevoir des soins palliatifs peuvent bénéficier d’une hospitalisation à domicile (HAD).
L’allocation de solidarité aux personnes âgées est une aide pour toute personne âgée de 65 ans et plus dont les ressources sont inférieures à 800 € par mois (ou 1 242 € pour un couple). La demande d’ASPA est déposée à la caisse de retraite responsable de l’aide à la personne âgée ou auprès de la mairie, pour les personnes ne recevant pas de pension de retraite. Les sommes versées au titre de cette aide à la personne âgée sont récupérables après décès sur sa succession, lorsque l’actif net de ladite succession est supérieur à 39 000 €.
L’aide à la personne âgée peut prendre la forme d’une aide-ménagère au titre de l’aide sociale financée par le département ou la caisse de retraite pour favoriser le maintien à domicile. Cette aide à la personne âgée est réservée aux aînés de 65 ans et plus ne bénéficiant pas de l’APA.
Au-delà de l’aide à domicile, l’aide à la personne âgée peut comprendre une prise en charge en accueil de jour. Dans cette structure, l’aîné bénéficie d’activités stimulant ses capacités, une à plusieurs journées par semaine, et profite d’une vie sociale permettant de prévenir la solitude.
Lorsque les proches ne peuvent assurer l’aide à la personne âgée pendant une période donnée, l’aîné peut être accueilli en hébergement temporaire au sein d’une maison de retraite. Cette formule constitue une alternative à l’entrée en établissement.