De nombreuses personnes âgées souhaitent continuer à demeurer chez elles le plus longtemps possible. Cependant, lorsque leur autonomie est fragilisée, le maintien à domicile rend nécessaire le recours à des aides humaines et techniques. Les personnes âgées dépendantes peuvent recevoir l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou de l'aide du Conseil Général. Mais qu’en est-il des aînés valides ou semi-valides n’y ayant pas le droit, mais qui ont toutefois besoin d’aide financière, ou autre, en raison de leur isolement ou de leur état de santé ? Quelles sont les aides locales aux personnes âgées locales visant à prévenir la perte d’autonomie et à les aider à domicile ?
Les valides ou semi-valides, n'étant pas en maison de retraite et ayant donc besoin d’aides locales aux personnes âgées pour accomplir des travaux domestiques de première nécessité, à domicile ou en foyer logement, peuvent bénéficier de l’aide sociale à domicile. Ces aides locales aux personnes âgées visent à prévenir la perte d’autonomie pour leurs permettre de vieillir à domicile le plus longtemps possible, même lorsqu’elles sont fragilisées par l’isolement ou un état de santé précaire. Ces aides locales aux personnes âgées sont fournies sous la forme d’heures d’aide-ménagère au domicile (entretien, courses, hygiène sommaire, présence attentive…). Le nombre d’heures dépend des besoins du bénéficiaire.
Les aides locales aux personnes âgées, en matière sociale, d’au moins 65 ans (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail) ne recevant pas l’APA (GIR 5-6) sont prises en charge par le département ou la caisse de retraite, en fonction des ressources, et donc de l'aide financière nécessaire.
Les heures d’aide-ménagère peuvent être prises en charge par l'aide du Conseil Général si les ressources sont inférieures à 787,26 € par mois pour une personne seule ou 1 222,27 € pour un couple. La demande se fait alors auprès du CCAS de la ville. Lorsque les ressources sont supérieures à ce plafond, c’est la caisse de retraite à laquelle la personne âgée est affiliée qui octroie cette aide. Il convient alors de se rapprocher de la branche locale de la caisse de retraite concernée. Un certificat médical et un justificatif de ressources devront être joints à la demande. Le montant des aides locales aux personnes âgées dépend des ressources du bénéficiaire, en fonction d’un barème de participation fixé par le conseil général ou la caisse de retraite.
Ces aides locales aux personnes âgées peuvent être remplacée par une allocation en espèce (dite allocation simple), s’il n’y a pas de service d’aide-ménagère dans la commune, si les services ne répondent pas aux besoins de la personne ou si elle préfère employer une personne de son choix. Le montant de ces aides locales aux personnes âgées est limité à 60 % des heures d’aides à domicile accordées. Le taux plein de cette aide est de 787,26 € (ou 1 222,27 € pour un couple), mais il est généralement réduit selon les ressources de l’allocataire.
Les caisses de retraite (MSA, Cnav, RSI) proposent toutes des aides locales aux personnes âgées à domicile pour leurs assurés, comme indiqué ci-dessus. Ces aides locales aux personnes âgées entrent généralement dans le cadre d’un programme de prévention plus large spécifique à chaque caisse.
L’assurance retraite (Cnav) propose ainsi un programme, d’aides locales aux personnes âgées, « Bien vivre chez soi le plus longtemps possible » prévoyant des ateliers d’information et de conseils (activités physiques, mémoire, alimentation saine, prévention des chutes) et comportant un panier de services, appelé Plan d’Actions Personnalisé.
Le PAP comprend des prestations utiles au bien-être de la personne âgée : aide-ménagère, livraison des courses, service de repas, installation d’une téléalarme, aide aux vacances, aide aux transports, hébergement temporaire, etc. Ces aides locales aux personnes âgées peuvent également couvrir un kit prévention des chutes (barres d’appui, balises lumineuses…) et une aide à l’habitat, permettant d’adapter le logement (aménagement des sanitaires, accessibilité, installation ou réparation du chauffage…).
Le plafond annuel du PAP s’élève à 3 000 euros par bénéficiaire. Il comprend l’aide de la Cnav et la participation de la personne âgée qui dépend du niveau de ses revenus et peut varier entre 10 % et 73 %.
Le Régime social des indépendants (RSI) et la Mutualité sociale agricole (MSA) prennent également en charge différentes prestations favorisant le maintien à domicile via des aides locales aux personnes âgées : aide-ménagère à domicile (AMD, correspondant à l’aide sociale, voir plus haut), prestation temporaire de maintien à domicile, aide au Retour à Domicile après Hospitalisation, portage des repas, amélioration et aménagement du cadre de vie, aide au chauffage et téléalarme. Les aides locales aux personnes âgées sont accordées sous conditions de ressources selon les barèmes et montants de participation fixés pour chaque prestation, dans la limite d’un plafond fixé par chaque Caisse régionale selon ses disponibilités budgétaires.
La demande d’aide sociale se fait auprès du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune ou auprès de la caisse de retraite principale. Un évaluateur du CCAS ou de la Cnav est envoyé au domicile de la personne âgée pour déterminer ses besoins et, le cas échéant, établir un plan d’action personnalisé. Si le demandeur relève de l’aide sociale départementale, c’est le maire ou le président du conseil général qui décide d’octroyer ou non l’aide sociale. Dans le cas contraire, c’est la caisse de retraite qui décide du nombre d’heures octroyées et du tarif horaire en fonction des ressources.
L’attribution de l’aide-ménagère par le département ou la caisse de retraite est soumise à conditions de ressources et donne également lieu à une participation du bénéficiaire en fonction de ses revenus. Les ressources du demandeur et de son conjoint sont prises en compte pour déterminer cette participation. La Cnav exclue des ressources du demandeur l’allocation logement, la retraite du combattant, les pensions attachées aux distinctions honorifiques et les intérêts des livrets d’épargne (A, populaire…), et des ressources de son conjoint l’APA, l’ASPA (ou le minimum vieillesse), l’aide sociale légale, la majoration pour tierce personne et la prestation de compensation du handicap (ou l’allocation compensatrice pour tierce personne).
Les fonds nationaux d'action sanitaire et sociale (FNASS) des Caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) et de la MSA accordent une aide aux soins palliatifs permettant notamment de financer les heures d'intervention de l'aide à domicile, les accessoires pour incontinence, la location de pompes et les nutriments. La MSA prend en charge 90 % des dépenses dans une limite de 3 000 euros, pendant une période de trois mois renouvelable une fois. Pour avoir droit à cette aide, le demandeur doit avoir des revenus inférieurs à 1,5 fois le SMIC annuel (ou 3 fois, s’il s’agit d’un couple). C’est le réseau de soins palliatifs qui met en œuvre cette aide et transmet le dossier à la MSA.
L’Agence nationale pour les chèques-vacances (Ancv) aide les personnes âgées d’au moins 60 ans à partir en vacances dans différentes destinations sur l’ensemble du territoire dans le cadre du programme « Seniors en vacances » soutenu par l’Assurance retraite. Les séjours de l’Ancv comprennent l’hébergement dans un lieu touristique, la pension complète, des activités et animations, une excursion et les transferts de la gare d’arrivée au lieu de séjour. Les personnes non imposables (le montant de la ligne "Impôt sur le revenu net avant corrections" doit être inférieur à 61 €) et leurs aidants ont droit à une aide représentant 50 % du prix du séjour. Les tarifs pleins des séjours sont de 378 € pour une semaine de 8 jours/7 nuits ou 314 € pour court séjour de 5 jours/4 nuits.
Une autre forme d’aide sociale peut être accordée par les communes ou les départements, qui mettent en place des services destinés à venir en aide aux personnes âgées ayant des difficultés à assurer seules les tâches liées à leur restauration. Des foyers restaurants proposant des repas à prix modérés sont ainsi mis à disposition des personnes âgées par plusieurs départements. Les repas peuvent être pris en charge si les ressources de la personne âgée sont inférieures à 9 447,21 € par an. Certaines communes proposent des services de portage des repas souvent temporaires pour les personnes ne pouvant pas sortir de leur domicile. Ils peuvent être pris en charge partiellement par la commune.
Le Régime social des indépendants (RSI) peut aider ses allocataires âgés lorsqu’une situation temporaire menace leur maintien à domicile (accident, maladie, isolement ou logement inadapté en hiver, indisponibilité des aidants). Le RSI finance alors pendant une période de trois mois, renouvelable une fois par an, des prestations d’aide à domicile : garde (jour, nuit ou 24 H/24), hébergement temporaire, portage des repas… Elle est accordée sous conditions de ressources : de 692 € à 2 000 € pour une personne seule ou de 1 147 € à 2 885 € pour un couple. La prestation est plafonnée à 1 430 € par bénéficiaire et la prise en charge couvre 80 % de la dépense. La MSA accorde une prestation similaire, mais les conditions sont susceptibles de changer d’un département à l’autre.
L’aide sociale aux personnes âgées regroupe plusieurs prestations et aides financières accordées par le département ou les caisses de retraite. Elle comprend l’aide sociale à l’hébergement (ASH) permettant une pris en charge partielle des frais d’hébergement en établissement pour personnes âgées, ainsi que l’aide sociale à domicile, couvrant l’aide-ménagère visant à permettre le maintien à domicile des aînés plus ou moins autonomes.
Le Plan d’actions personnalisé (PAP) comprend un ensemble des prestations proposées par l’assurance retraite (Cnav) pour assurer le maintien à domicile des personnes âgées autonomes. Il comprend des services tels que l’aide-ménagère à domicile, le portage des repas, la téléassistance, une aide à l’aménagement du logement, etc. Les autres caisses de retraite (MSA, RSI) proposent des services similaires, les conditions pouvant varier d’une région à l’autre.
En plus de l’aide-ménagère accordée au long terme aux aînés en situation de fragilité par le département ou les caisses de retraite, ces dernières proposent également des prestations temporaires, dont l’aide au retour à domicile après hospitalisation. Cette aide permet de faciliter le rétablissement de la personne âgée qui sort d’hospitalisation : aide à domicile, livraison des courses et des médicaments, portage des repas… Elle est limitée à trois mois à compter de la date de retour à domicile. La demande doit être effectuée avant la sortie d’hôpital (ou si possible avant l’hospitalisation) auprès du service social de l’établissement ou du cadre infirmier. La Cnav limite la prise en charge de l’ARDH à un plafond de dépenses de 1 800 euros dans le cadre du PAP de 3 000 euros.
Le Régime social des indépendants (RSI) peut aider ses allocataires à financer tout ou partie de leurs dépenses de chauffage, en fonction de certains critères (ressources, localisation géographique, âge…), qu’ils vivent dans un logement individuel ou collectif et quel que soit le mode de chauffage (gaz, électrique, charbon, fuel…). Les factures doivent être présentées pour attester du montant des frais de chauffage.
bonjour, ma maman âgée de 88 ans vit seule dans une ancienne ferme dans un petit village d'Ardèche. elle est à la MSA. elle bénéficiait d'aide pour une aide ménagère( 10 h par mois attribuées soit 2,5 h/ semaine) qui lui était déjà insuffisante. la personne qui évalue son dossier en début d'année, n'étant plus la même en 2015, a demandé une diminution du nombre d'heures au lieu d'une augmentation!!! 2,5 h/semaine c'était trop? elle en aurait aimé au minima 3h; heureusement que la tendance actuelle est au maintien des personnes âgées à domicile. c'est encore la priorité cette année du conseil général de l'Ardèche et pourquoi pas celle de la MSA!!!il y a un dysfonctionnement quelque part à la MSA. dans l'attente d'une réponse, cordialement
De PUAUX maryse le 04/04/2015 à 17:54 | Répondre |
Bonjour, Oui, cette aide est accordée sous conditions de ressources. Il faut vous tourner vers le CCAS de la ville de votre maman, qui pourra vous aider à définir quels sont ses droits et de quelles aides elle peut disposer.
De Medipages - Yael le 22/03/2015 à 10:57 | Répondre |
ma maman a bénéficiee de l'aide au chauffage en 2014 peut-elle en bénéficier en 2015 car en ce moment elle ne peut pas commander de fuel merci cordialement
De gerald.BAIGNAUX le 20/03/2015 à 08:39 | Répondre |
Bonjour, Oui, cette aide est accordée sous conditions de ressources. Il faut vous tourner vers le CCAS de la ville de votre maman, qui pourra vous aider à définir quels sont ses droits et de quelles aides elle peut disposer.
De Medipages - Yael le 22/03/2015 à 10:55 |
Bonjour, Mes parents doivent modifier leur installation de chauffage peuvent - ils bénéficier d'une aide financière car faibles revenus. Quelles pièces justificatives à fournir ? Quel imprimé à remplir ? Merci par avance